Volcan ACATENANGO

​Acatenango est un volcan guatémaltèque, situé dans une chaîne montagneuse, qui est autant prisé par les touristes que les locaux eux-mêmes. Situé proche d’Antigua Guatemala, une ville qui est située dans la vallée de Panchoy, proche de la côte pacifique, et qui est l’ancienne capitale du Guatemala, le volcan d’Acatenango est connu pour être l’un des treks les plus difficiles d’Amérique Centrale.

• Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour réaliser cette randonnée :

  • Vous pouvez vous renseigner auprès de votre hôtel ou d’une agence spécialisée. La très grande majorité des établissements hôteliers proposent cette excursion. C’est probablement la solution la plus facile, mais aussi la plus chère : les prix débutent à 45 euros et augmentent avec la qualité du service proposé.
  • Pour monter le volcan Acatenango, vous pouvez aussi aller directement au pied du volcan et y chercher un guide local. Il y a également quelques guides francophones. Rendez-vous au petit village de Soledad, et demandez aux locaux de vous aiguiller vers un guide. Cela vous reviendra un peu moins cher (dans les 30/35 euros) et vous permettra d’aider directement un villageois vivant de son métier, plutôt que d’enrichir les grands groupes hôteliers.
  • Enfin, vous pouvez décider de partir tout seul. C’est sans doute la solution la moins recommandée, même si vous cherchez à économiser de l’argent et à vivre l’expérience la plus authentique possible, car vous serez totalement isolé en cas de chute, de tempête ou si vous vous perdez.
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​L’ascension

La préparation de l’ascension

Au sommet du volcan, les températures sont souvent basses, ne dépassant que rarement les 10 °C et pouvant baisser jusqu’à -5 °C. En plus des basses températures, il y a très souvent des vents assez forts. Prévoyez donc des vêtements chauds et faciles à transporter. Prévoyez aussi tout le matériel nécessaire au camping : une tente, une lampe de poche, un couteau suisse, une trousse de premiers secours, un sac de couchage, des vêtements imperméables…

Il vous faudra aussi des chaussures de marche ainsi qu’un bâton de marche qui vous sera très utile dans certaines portions de l’ascension. Pour l’alimentation, vous devez compter sur au minimum deux repas et plusieurs collations, ainsi qu’au moins trois litres d’eau pour chaque jour et par personne, voir bien plus s’il fait chaud au début de l’ascension. Vous pouvez louer ce matériel à Antigua si vous êtes prêt à payer le prix fort !

Essayez donc de vous procurer la majorité du matériel et de la nourriture avant d’arriver à Antigua. Cependant, ne vous surchargez pas et trouvez un juste équilibre entre ce qui vous sera indispensable et ce qui vous sera inutile. Plus vous partirez léger et plus vous pourrez profiter de votre randonnée.

Faites des pauses régulières lors de votre ascension, idéalement toutes les 20-30 minutes ou au besoin. Cela vous permettra de reposer vos muscles, de vous réhydrater et aussi de vous habituer au manque d’oxygène qui se fait rare avec l’altitude.

Départ pour la Soledad

La première étape de votre périple consistera à arriver au plus près du volcan, dans le village de Soledad. Vous pouvez y aller avec les transports locaux (en bus) ou en voiture. Cela vous prendra à peu près une heure de route et vous arriverez à plus de 2400 mètres d’altitude.

Si vous avez prévu une bonne nuit de sommeil avant d’effectuer l’ascension, ou que vous avez prévu de démarrer votre randonnée très tôt le matin, vous pouvez planter votre tente dans les alentours du village de Soledad ou, encore mieux, vous rendre au premier camping situé seulement quelques kilomètres après le début de l’ascension. À vous de voir si vous voulez profiter de la solitude ou chercher peut-être à vous faire des compagnons d’ascensions, auquel cas le camping est à préférer.

Début de la randonnée

Afin de trouver le début du chemin, le plus simple est de demander au chauffeur du bus qui vous emmène à Soledad de vous y déposer directement. Vous pouvez aussi demander aux habitants du village qui se feront un plaisir de vous indiquer la route. Mais ne vous inquiétez pas plus que cela, le début du sentier est situé à l’entrée du village et est très facilement reconnaissable.

Direction le camp de base

En général, les guides sont les premiers à partir et commencent l’ascension vers 10 h. Les agences de voyages commencent légèrement plus tard. Cependant, cette différence n’est que minime, voire anecdotique, et ne doit pas influencer votre choix entre partir avec un guide privé ou une agence.

​Comme précisé précédemment, l’ascension du volcan d’Acatenango ne présente pas de complexités particulières, et le chemin vers son sommet est d’une grande facilité à suivre. Le début de l’ascension se rapproche plus d’une petite balade avec une très légère montée. Le stand d’accueil se trouve à un peu plus d’une heure à pied.

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Vous devrez payer les droits d’entrée du volcan s’élevant à 50 Quetzals par personne. C’est aussi votre dernière occasion de vous ravitailler en eau et en collation. À partir de là, vous devrez compter entre trois et cinq heures de randonnée avant d’arriver au camp de base.

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L’ascension continue avec une pente régulière et des paysages changeant au cours de votre parcours. La végétation y est parfois abondante. Vous trouverez aussi des panneaux explicatifs de façon régulière vous fournissant des informations sur le volcan et la nature qui l’entoure.

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Malgré le fait que le sentier soit très bien balisé, il existe trois zones de bifurcations qui peuvent vous poser problème si vous n’êtes pas accompagné par un guide. La première se situe après le panneau explicatif parlant des dégâts causés par certains insectes. Vous devrez prendre le chemin se situant sur votre droite. Le suivant se situe après le panneau explicatif montrant une image des volcans visibles depuis le sommet.

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Peu importe que vous preniez à gauche ou à droite à cette bifurcation, les deux sentiers se rejoignent légèrement plus loin. Le troisième croisement se trouve peu après la jonction des deux sentiers précédents. Sur votre droite, vous apercevrez un chemin assez plat : il mène au camp de base. Sur votre gauche, vous verrez un chemin plutôt abrupt avec une montée assez marquée : ce chemin mène directement au sommet du volcan.

Où passer la nuit ?

Vous arrivez ici à un point important pour la suite de votre aventure. Vous pouvez choisir de continuer et d’atteindre le sommet afin d’y passer la nuit, ou vous pouvez vous diriger vers le camp afin de vous y reposer et d’attaquer le sommet le lendemain.

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Très peu de gens choisissent de passer la nuit au sommet. Malgré le fait qu’il soit situé à 300 mètres du camp, ce sont, et de loin, les 300 mètres les plus difficiles de l’ascension. La pente est abrupte et les appuis sont difficiles en raison des petites pierres parsemant le sol et entrainant de multiples petites glissades. Rajoutez-y les quatre à six heures de marche que vous venez d’effectuer et qui auront surement altéré votre capacité de concentration ainsi que vos capacités musculaires…

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Notez aussi qu’il fait plus froid et bien plus venteux au sommet qu’au camp. S’y l’on y rajoute le manque d’oxygène à cette altitude frôlant les 4000 mètres… Cela fait pas mal d’inconvénients ! Cependant, vous aurez une vue à couper le souffle sur le volcan Fuego et vous serez sûr d’assister à un lever de soleil unique. Si vous choisissez de passer la nuit au sommet, évitez à tout prix les crêtes du cratère.

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À cette altitude, les vents sont changeants et très violents. De nombreux randonneurs sont décédés après avoir été emportés par une rafale de vent alors qu’ils étaient dans leurs tentes. Les conditions climatiques de hautes montagnes sont souvent imprévisibles et ne laissent que peu d’espace à l’approximation et la prise de risque : vous êtes prévenus ! Si vous voulez passer la nuit au sommet, plantez votre tente au niveau du cratère, ce qui vous protégera dans une certaine mesure des fortes rafales de vent.

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Si, comme l’immense majorité des randonneurs, vous choisissez de dormir au camp, vous pourrez bénéficier de conditions météorologiques plus clémentes, ainsi que d’une belle vue sur le volcan Fuego pour le lever du soleil, qui vous gratifiera peut-être d’une éruption volcanique. Vous pourrez ainsi vous reposer dans un cadre agréable avant d’entamer les 300 derniers mètres, après une bonne nuit de sommeil.

Derniers mètres et dernières difficultés

Certaines personnes, une fois arrivées au camp, jugent qu’il n’est pas nécessaire d’atteindre le sommet et que la vue du volcan Fuego visible depuis le camp n’est pas très différente de celle au sommet. Ce raisonnement, bien que compréhensible après tant d’efforts, n’est pas fondé et vous ne serez pas déçus d’avoir souffert un petit plus pour atteindre le sommet. Après votre nuit de repos (qui sera plutôt courte si vous souhaitez profiter du lever de soleil), laissez la majorité de vos affaires au camp de base et attaquez les 300 derniers mètres.

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La route vers le sommet, bien qu’assez raide, est bien balisée. Une fois arrivé au dernier plateau avant le sommet, prenez le chemin de droite, c’est celui qui mène au sommet avec vue sur le volcan Fuego. Celui de gauche mène à un sommet moins grand et surtout n’offrant pas de vue sur le volcan Fuego.

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Les derniers mètres sont assez difficiles. Très abrupts et glissant, c’est ici que vous serez soulagé d’avoir pris la peine d’acheter un bâton de marche, qui vous sera très utile si vous êtes fatigué.

Le retour du volcan d'Acatenango

Dans l’idéal, si vous pouvez vous le permettre, restez deux nuits pour profiter du volcan d’Acatenango. La première nuit au camp, la deuxième journée effectuez l’ascension au sommet, restez-y le temps que vous voudrez afin d’admirer le paysage ainsi que la vue imprenable sur le volcan Fuego, passez votre deuxième nuit au camp puis redescendez tranquillement le troisième jour. Cela vous permettra de profiter au maximum de la récompense obtenue après tant d’efforts.

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La descente est assez facile et ne prend pas beaucoup de temps. Si vous avez effectué la montée en six heures, prévoyez un peu moins de trois heures pour la descente.

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Une fois de retour à Soledad, il existe un bus vers Antigua à onze heures pour le prix de 10 Quetzals. Il en existe aussi d’autres plus tard dans la journée. Vous pourrez aussi compter sur la gentillesse des habitants, qui pourraient vous déposer si vous faites du stop. Si vous avez choisi d’y aller avec une agence locale de voyages ou votre hôtel, renseignez-vous avant le départ sur les conditions du retour, afin de ne pas avoir de mauvaises surprises après un parcours aussi éprouvant.

Bien que difficile, le volcan Acatenango vaut toutefois la peine d’être escaladé, la vue qui vous récompense une fois en haut est vraiment imprenable ! Il reste néanmoins réservé aux marcheurs plus émérites.